La régularité, pourquoi est-ce important ?

Se coucher à heure régulière, manger à heure régulière, avoir toujours la même routine … Tous ces éléments sont des synchroniseurs de l’horloge biologique interne et donc favorise le sommeil.

La régularité des rythmes est essentielle pour une bonne qualité de sommeil et une santé au sens général. En effet, notre corps fonctionne selon des rythmes circadiens (rythme sur 24h), qui régulent notre horloge biologique et influencent nos comportements, tels que la faim et la fatigue.

Pour les petits comme pour les grands, manger à des heures régulières favorisent les rythmes circadiens, ce qui peut aider à améliorer la qualité du sommeil en permettant au corps de se synchroniser à un cycle de veille-sommeil régulier.
De même, se coucher à la même heure chaque soir et avoir une routine régulière avant de dormir peut aider à préparer le corps et l’esprit à dormir, en signalant à l’organisme qu’il est temps de se reposer et de récupérer.

Cela peut donc paraitre tout simple mais peut avoir un réel effet sur le sommeil.

Il existe deux autres synchroniseurs du sommeil : la distinction jour/nuit et l’activité physique.

Copyright Sebastien Arnouts

Monsieur Doudou, à quoi tu sers ?

Selon le psychanalyste D.W. Winnicott, le doudou est l’objet transitionnel, une sorte d’intermédiaire entre l’environnement habituel dans lequel l’enfant se sent bien et apaisé, et la vie extérieure faite de séparation et d’insécurité émotionnel. Le doudou est un élément familier et sécurisant; idéal pour rassurer votre enfant, notamment au moment du coucher.

Comment le choisir ?

Le choix est multiple. L’essentiel est qu’il vous plaise, qu’il ait votre odeur et qu’il garantisse la sécurité de votre bébé. Ca peut être un doudou issu du commerce, un mouchoir, un lange, un vêtement… Certains bébés adorent les longues étiquettes de t-shirt 😊

Il est tout à fait normal que votre bébé ait besoin d’un doudou pour se sentir en sécurité et apaisé. Le doudou est là pour accompagner votre enfant dans son sommeil et dans ses moments de détente.
Le doudou ne peut pas remplacer l’amour et le soutien parental dont un enfant a besoin quotidiennement. Cependant, il peut être un outil très précieux pour accompagner l’enfant dans son rituel du coucher, il sera le protecteur de ses nuits et de ses rêves.✨
Il ne veut pas de doudou, Et alors ? Certains enfants n’éprouvent pas ce besoin.

Mais si votre bébé en a adopté un : petit conseil, prévoyez toujours numéro 2, voir numéro 3…😅

Le CDI : le câlin à durée indéterminée

La séparation est difficile, le soir, au moment du coucher ? Voilà un de mes conseils préférés quand le coucher est synonyme d’angoisse, que l’enfant vous demande sans cesse de rester à côté de lui. Cela peut fonctionner lorsque l’enfant a déjà plus de 18 mois.

C’est Valérie Roumanoff qui est à l’origine de ce magnifique outil. Le principe est de remplir le réservoir affectif de votre enfant, tout en lui donnant le pouvoir de décider quand ça commence et quand ça se termine.

Comment ça marche ? Avant de commencer le rituel, lorsque votre enfant joue tranquillement dans sa chambre (car oui, je conseille aussi très souvent que l’enfant passe du temps dans sa chambre, en éveil calme avant le moment d’aller dormir), venez à côté de lui et proposez lui de faire un câlin à durée indéterminée. Et cerise sur le gâteau : rendez-le acteur car c’est lui qui va appuyer sur le bouton ON/OFF sur Papa ou Maman.
Au moment ou il souhaite commencer, il appuie une première fois et quand il pense avoir eu assez de câlin, il réappuie pour arrêter les câlins. Vous serez surpris à quel point, rapidement, l’enfant va réduire le temps du câlin.
Et pour les enfants qui auraient tendance à rester scotché à vous, vous pouvez utiliser un sablier pour mettre une limite, que l’enfant peut voir visuellement, pour terminer le câlin.

Et Valérie Roumanoff rajoute une petite astuce supplémentaire. Et dans les règles du jeu, précisez à votre enfant « tu me dis dès que c’est fini » ou « dès que c’est bon ! »

Pour en savoir plus : Valérie Roumanoff a fait un épisode dans son podcast sur le sujet. L’épisode dure 4 min. Ca vaut le coup d’aller l’écouter.

Chaud/froid : quelle tenue

Au moment de dormir, on se demande très souvent si bébé n’a pas trop froid, ou trop chaud ! Dans tous les cas, on se demande souvent comment il faut l’habiller. Voici donc un repère publié sur le site de la redoute qui donne de bons repères vestimentaires, en se basant sur la température de la chambre.

Le TOG est une indication sur l’épaisseur de la turbulette qui génère donc de la chaleur pour garder bébé au chaud.
TOG 0,5 : le tissus est fin.
TOG 1 : la turbulette comporte un peu de rembourrage.

Besoin en sommeil

Tout ceci sont des repères. Chaque enfant est différent. Les données peuvent varier de 2 à 3 heures selon l’enfant. Néanmoins, ces notions de temps par âge peuvent vous aider à avoir des attentes réalités vis à vis de votre enfant. Ce sont aussi des données qui peuvent servir lors d’un début de consultation pour identifier éventuellement des pistes pour rallonger les siestes, pour équilibrer le temps de sommeil sur 24h etc…

Si vous souhaitez en savoir plus, ou commencer un accompagnement, n’hésitez pas à me contacter.

0-2 mois : la magie des 5S

© TheoDort

Pour apaiser bébé, cette méthode concerne les nouveau-nés pendant le fameux quatrième trimestre.

L’objectif est de reproduire au mieux les conditions que bébé a connu jusque-là dans le ventre de maman pour l’apaiser et l’aider à trouver son sommeil.

Les 5 S sont en anglais SWADDLE | STOMACH | SHUSH | SWING | SUCK |
ce qui signifie en français emmailloter, ventre, bruits blancs, bercement et succion.

Concrètement, qu’est-ce qui se cache derrière ces 5 S :

1 – SWADDLE pour emmailloter.
L’emmaillotage a un effet rassurant et sécurisant pour le nouveau-né.

2 – STOMACH pour soulager le ventre.
En positionnant bébé sur l’avant-bras, dans la position connue sous le nom de la panthère, cela permet de soulager les désagréments digestifs du nouveau-né.

3 – SHUSH ou les bruits blancs.
Shush ou Shhh est certainement le bruit le plus proche de ce que entendait bébé dans le ventre. Les bruits blancs sont aussi une alternative qui peut aider les bébés à s’apaiser. Il existe des playlists voir même des doudous avec les bruits blancs.

4 – SWING pour bercement.
Dans le ventre, bébé était en permanence bercé. Le bercer peut donc l’aider à s’endormir. De haut en bas, ou de droite à gauche, à vous de voir ce que bébé préfère. Soyez prêt à le bercer le temps qu’il faudra.

5 – SUCK pour succion.
Le besoin de succion est très présent à la naissance. Vous pouvez donc soit soulager bébé avec une tétine, avec son pouce, ou même avec votre doigt. Ce besoin diminuera généralement entre 4 et 6 mois.

Et surtout, n’ayez aucune crainte de donner de mauvaises habitudes à votre bébé. A la naissance, il n’y a pas de bonnes ou mauvaises habitudes. Il est surtout important de sécuriser, rassurer bébé.

Méthode à utiliser sans modération !

Les pleurs de bébé

Catherine Guegen, pédiatre et auteure française, est formelle : il ne faut pas laisser pleurer un bébé. Je suis d’accord avec elle. Notre rôle de parent d’accompagnateur est d’offrir un cadre rassurant à l’enfant et de répondre à ses besoins. C’est une condition essentielle pour un sommeil de qualité.
Mais dans les pleurs, il y en a qui peuvent vouloir dire « j’ai sommeil » : pour ma part, j’ai tendance à penser que oui.

Les pleurs de bébé sont toujours liés à un besoin

besoin de manger, besoin d’être câliné, besoin d’être changé, besoin d’interagir avec quelqu’un ou dire qu’il a mal quelque part etc… et parmi ses besoins, il y a celui de dormir. A chaque besoin, le pleur est différent. Je sais que c’est difficile quand on est jeune parent d’arriver à faire la différence parmi ses pleurs. Alors, pour ce qui concerne le pleur pour le sommeil, il peut être fort et intense mais jamais en continue et jamais monter en crescendo. Bebe pleure puis s’arrête, puis repleure puis s’arrête. Cela ne doit pas durer plus de 10 minutes.

Pleurs de fatigue ? Dites vous que : si vous avez couché bébé au moment ou il donnait des signes de fatigue, si vous avez répondu à son besoin de manger/être changé/être câliné, et bien, oui … il est possible que le pleur soit celui de fatigue.

Une autre approche intéressante face aux pleurs est celle d’Aletha solter. Selon elle, les pleurs peuvent servir de mécanisme d’évacuation du stress. Ils sont alors à considérer comme l’expression d’une émotion et il est inutile de chercher à les faire taire. Mais dans ce cas, elle rajoute un élément important, pilier de son approche : ne jamais laisser seul un bébé qui pleure.
Le mieux, si le sujet vous s’intéresse, je vous conseille de lire son livre « Mon Bébé comprend tout »

Petit dormeur ?

Aujourd’hui, je vois trop souvent des parents fatalistes qui se sont fait une raison à l’idée que leur bébé est un petit dormeur.
Moi, j’ai envie de dire NON ! Sauf rare exception, tous les bébés ont besoin de dormir. A la naissance, un bébé dort en moyenne de 16 à 20 heures. Et si il dort moins, nous pouvons rentrer rapidement dans une dette de sommeil qui amène à un cercle vicieux : plus l’enfant sera fatigué, plus il aura du mal à s’endormir et donc plus il sera fatigué !

Avant l’arrivée de bébé, on idéalise souvent cette rencontre sans se poser trop la question du sommeil (même si tout l’entourage dit à ce moment que le sommeil risque de manquer très vite). Jusqu’à deux mois, il est normal d’avoir le sentiment de ne pas toujours arriver à savoir ce dont notre bébé a besoin, de ne pas toujours comprendre pourquoi il pleure: est-ce de la faim ? un besoin de câlin ? un rot ? ou de la fatigue ? Dans cette période, l’essentiel est de toujours répondre aux pleurs de bébé, de le rassurer et en terme de sommeil, il n’y a qu’un objectif : arriver à le faire dormir au maximum, dans les bras, en écharpe, en peau à peau … il n’y a pas de mauvaises habitudes à ce stade.

Passer les 2 mois, on peut commencer à mettre en place des habitudes saines de sommeil. C’est à ce moment qu’il faut arriver à percevoir si la situation est possiblement en train de déraper, identifier si l’enfant est en train de créer des associations au sommeil dépendantes de sa figure d’attachement : s’endormir systématique au sein, dans ses bras et qu’il n’arrive absolument pas à s’endormir dans son lit. Un autre phénomène de vigilance est sa durée de sommeil. Si bébé ne dort pas plus de 50 minutes (temps d’un cycle de sommeil chez un nouveau-né), c’est qu’il n’arrive pas à enchaîner ses cycles.

Le rituel

A 2 mois, on peut commencer à mettre en place le rituel du soir, et le décliner en mini rituel de sieste. Ce rituel est essentiel pour un bébé car il lui apporte un sentiment de sécurité. A partir de cet âge, il faut aussi proposer des phases d’éveil calme, toujours après le repas. Cela favorise un sommeil de qualité. Bébé commence à être de plus en plus explicites dans ses signes de fatigue donc il est important d’apprendre à les reconnaître pour proposer d’aller se reposer quand bébé est prêt.
Enfin, lors que bébé est allaité, il est important de s’assurer que la tétée n’est pas trop longue pour ne pas louper les signes de fatigue.