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Monsieur Doudou, à quoi tu sers ?

Selon le psychanalyste D.W. Winnicott, le doudou est l’objet transitionnel, une sorte d’intermédiaire entre l’environnement habituel dans lequel l’enfant se sent bien et apaisé, et la vie extérieure faite de séparation et d’insécurité émotionnel. Le doudou est un élément familier et sécurisant; idéal pour rassurer votre enfant, notamment au moment du coucher.

Comment le choisir ?

Le choix est multiple. L’essentiel est qu’il vous plaise, qu’il ait votre odeur et qu’il garantisse la sécurité de votre bébé. Ca peut être un doudou issu du commerce, un mouchoir, un lange, un vêtement… Certains bébés adorent les longues étiquettes de t-shirt 😊

Il est tout à fait normal que votre bébé ait besoin d’un doudou pour se sentir en sécurité et apaisé. Le doudou est là pour accompagner votre enfant dans son sommeil et dans ses moments de détente.
Le doudou ne peut pas remplacer l’amour et le soutien parental dont un enfant a besoin quotidiennement. Cependant, il peut être un outil très précieux pour accompagner l’enfant dans son rituel du coucher, il sera le protecteur de ses nuits et de ses rêves.✨
Il ne veut pas de doudou, Et alors ? Certains enfants n’éprouvent pas ce besoin.

Mais si votre bébé en a adopté un : petit conseil, prévoyez toujours numéro 2, voir numéro 3…😅

Le CDI : le câlin à durée indéterminée

La séparation est difficile, le soir, au moment du coucher ? Voilà un de mes conseils préférés quand le coucher est synonyme d’angoisse, que l’enfant vous demande sans cesse de rester à côté de lui. Cela peut fonctionner lorsque l’enfant a déjà plus de 18 mois.

C’est Valérie Roumanoff qui est à l’origine de ce magnifique outil. Le principe est de remplir le réservoir affectif de votre enfant, tout en lui donnant le pouvoir de décider quand ça commence et quand ça se termine.

Comment ça marche ? Avant de commencer le rituel, lorsque votre enfant joue tranquillement dans sa chambre (car oui, je conseille aussi très souvent que l’enfant passe du temps dans sa chambre, en éveil calme avant le moment d’aller dormir), venez à côté de lui et proposez lui de faire un câlin à durée indéterminée. Et cerise sur le gâteau : rendez-le acteur car c’est lui qui va appuyer sur le bouton ON/OFF sur Papa ou Maman.
Au moment ou il souhaite commencer, il appuie une première fois et quand il pense avoir eu assez de câlin, il réappuie pour arrêter les câlins. Vous serez surpris à quel point, rapidement, l’enfant va réduire le temps du câlin.
Et pour les enfants qui auraient tendance à rester scotché à vous, vous pouvez utiliser un sablier pour mettre une limite, que l’enfant peut voir visuellement, pour terminer le câlin.

Et Valérie Roumanoff rajoute une petite astuce supplémentaire. Et dans les règles du jeu, précisez à votre enfant « tu me dis dès que c’est fini » ou « dès que c’est bon ! »

Pour en savoir plus : Valérie Roumanoff a fait un épisode dans son podcast sur le sujet. L’épisode dure 4 min. Ca vaut le coup d’aller l’écouter.

Les pleurs de bébé

Catherine Guegen, pédiatre et auteure française, est formelle : il ne faut pas laisser pleurer un bébé. Je suis d’accord avec elle. Notre rôle de parent d’accompagnateur est d’offrir un cadre rassurant à l’enfant et de répondre à ses besoins. C’est une condition essentielle pour un sommeil de qualité.
Mais dans les pleurs, il y en a qui peuvent vouloir dire « j’ai sommeil » : pour ma part, j’ai tendance à penser que oui.

Les pleurs de bébé sont toujours liés à un besoin

besoin de manger, besoin d’être câliné, besoin d’être changé, besoin d’interagir avec quelqu’un ou dire qu’il a mal quelque part etc… et parmi ses besoins, il y a celui de dormir. A chaque besoin, le pleur est différent. Je sais que c’est difficile quand on est jeune parent d’arriver à faire la différence parmi ses pleurs. Alors, pour ce qui concerne le pleur pour le sommeil, il peut être fort et intense mais jamais en continue et jamais monter en crescendo. Bebe pleure puis s’arrête, puis repleure puis s’arrête. Cela ne doit pas durer plus de 10 minutes.

Pleurs de fatigue ? Dites vous que : si vous avez couché bébé au moment ou il donnait des signes de fatigue, si vous avez répondu à son besoin de manger/être changé/être câliné, et bien, oui … il est possible que le pleur soit celui de fatigue.

Une autre approche intéressante face aux pleurs est celle d’Aletha solter. Selon elle, les pleurs peuvent servir de mécanisme d’évacuation du stress. Ils sont alors à considérer comme l’expression d’une émotion et il est inutile de chercher à les faire taire. Mais dans ce cas, elle rajoute un élément important, pilier de son approche : ne jamais laisser seul un bébé qui pleure.
Le mieux, si le sujet vous s’intéresse, je vous conseille de lire son livre « Mon Bébé comprend tout »